En grève / Le Syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV) a appelé pour la première fois à une grève nationale ce jeudi 13 février. Les salariés de plusieurs studios ont cessé le travail, avec des rassemblements organisés à Paris, Bordeaux, Lille Nantes et Lyon.
Depuis plusieurs années, les professionnels du jeu vidéo dénoncent une précarisation croissante de leur métier. Burn-out, sous-effectif, cadences infernales et licenciements se multiplient dans un secteur en pleine mutation. Cette grève, inédite par son ampleur, témoigne d'un "ras-le-bol généralisé".
Les syndicats pointent notamment des salaires jugés trop bas au regard des qualifications requises, un manque de transparence dans la gestion des entreprises et une tendance à la réduction des effectifs. Le cas du studio parisien Don't Nod illustre cette crise : après une expansion rapide durant la période Covid, l'entreprise a annoncé la suppression d'un quart de ses postes.
Lyon, place forte du jeu vidéo
Avec de nombreux studios implantés sur son territoire, Lyon est une place forte de l'industrie vidéoludique en France. Ce matin, un cortège est parti des locaux du studio Passtech à Villeurbanne avant de passer par Artefacts et Ivory Tower, propriété d'Ubisoft, pour un piquet de grève. Cette mobilisation est l'acmé dans un contexte où les travailleurs du jeu vidéo s'organisent de plus en plus. Encore marginal il y a quelques années, le STJV compte aujourd'hui plus d'un millier de membres et entend peser davantage dans les négociations avec les employeurs.