Émergence / Neuf propositions en une journée : voici le format du Short festival du Théâtre de la petite rue. L'occasion de découvrir un lieu et surtout de jeunes artistes sortis de l'Ensatt, ainsi que leurs nouveaux récits.
Pour que les jeunes artistes de théâtre puissent montrer leurs travaux, il y a bien sûr des théâtres à l'économie publique : les Clochards Célestes, l'Élysée, labellisés Scène découverte par la Ville de Lyon, ainsi que les Marronniers. D'autres sont construits sur une économie privée, dont le Théâtre de la petite rue à Villeurbanne, malgré une petite subvention de la part de la Ville. Depuis 2019, cinq amis, qui ont tous un pied dans d'autres salles (Noémie Château, directrice de L'Atrium de Tassin, Thierry Pilat, directeur général de la Halle Tony Garnier...), ont repris l'ancienne école de théâtre Grain de scènes. L'activité pédagogique se poursuit dans cette salle de 49 places et dans le hall au charme suranné qui accueille aussi des créations de façon irrégulière. Olivier Bertrand y donnait une version scénique de son livre Les Imprudents en novembre.
Ce 15 mars, ce sont d'anciens étudiants de l'Ensatt, la plus complète des écoles publiques de théâtre en France avec ses 9 départements, qui vont pouvoir présenter leur travail sur un format de 20 à 40 minutes. Le co-responsable Olivier Maurin (avec Vanessa Larré du département acteur) précise que ce seront des maquettes ou des extraits de pièces mais que c'est un « travail naissant », pas la reprise d'une pièce déjà montée. « C'est ce qui se passe avant d'accéder aux scènes découvertes » dit-il. L'objectif ? Que des professionnels du métier puissent venir découvrir ces jeunes artistes. Mais pas seulement. C'est aussi pour le tout public l'occasion de venir picorer du théâtre tout au long de la journée. Parmi elles et eux, le travail de la remarquable Lou Bernard-Baille. À 17h, elle s'emparera du texte Ah de Nicolas Doutey, auteur associé au Centre dramatique national de Tours pour explorer ce qui se passe dans la fraction de seconde juste avant d'aborder quelqu'un. Claire Gaulier (à 21h) s'inspirera elle de L'Amante anglaise de Duras pour Je me demande bien à quoi j'ai passé ma vie. Cela en présence de spectateurs invités à un apéro partagé, clôturant cette journée qui alternera auteurs reconnus et nouvelles écritures.
Short festival
Samedi 15 mars au Théâtre de la petite rue (Villeurbanne), de 11h à 22h ; 4 € la séance / 15 € les 6 / 20 € les 9