Alternatives / À partir de mars, le programme Marguerite s'installe dans la métropole lyonnaise avec l'ambition affichée d'accompagner artisans et commerçants vers une logistique plus « durable ».
Porté par la Fabrique de la Logistique et soutenu par la Métropole de Lyon ainsi que la Chambre de Métiers et de l'Artisanat Lyon-Rhône, il promet des économies d'énergie en réduisant l'usage des véhicules professionnels. Une approche qui repose largement sur la mutualisation des trajets, mais dont l'efficacité reste à démontrer sur le terrain.
Des alternatives à tester... mais dans quelles conditions ?
L'idée principale du programme est d'inciter les artisans et commerçants en « compte propre » — ceux qui assurent eux-mêmes leurs livraisons et déplacements — à expérimenter des solutions alternatives comme la cyclologistique, l'optimisation des tournées ou le regroupement des transports. En contrepartie, ils bénéficieraient d'une aide pour financer la phase de test.
Le dispositif cible potentiellement plus de 30 000 professionnels dans la Métropole, mais son adoption dépendra de nombreux facteurs comme la pertinence des solutions proposées, contraintes spécifiques à chaque activité, sans oublier les réalités économiques des petites entreprises, qui n'ont pas toujours la marge de manœuvre pour modifier leur organisation.
Une initiative locale, un cadre national
Financé via les Certificats d'économies d'énergie (CEE), le programme Marguerite se déploie progressivement dans plusieurs grandes villes françaises, avec Paris comme territoire pilote. Son arrivée à Lyon s'inscrit dans un contexte de restrictions croissantes sur la circulation des véhicules professionnels, notamment avec la mise en place de la Zone à Faibles Émissions (ZFE). Si le programme promet un accompagnement, il s'agit aussi, en filigrane, d'accélérer l'adaptation des professionnels à ces nouvelles contraintes.
Un appel à manifestation d'intérêt sera lancé en mars pour référencer les solutions logistiques jugées pertinentes.
