Ain / Grosse colline ou petite montagne située à 20 km au nord de Bourg-en-Bresse, le mont Myon est un terrain de jeu autant pour les enfants que les grands qui prennent leur envol depuis l'une des pistes de parapente les plus courues de la région. Balade.
On la voit de loin cette bosse lorsque, depuis Bourg-en-Bresse, on approche du Jura. Le mont Myon se situe au cœur du Revermont. Si, avec ses 663 mètres d'altitude, il n'en est pas le plus haut sommet (c'est le signal de Nivigne, haut de 768 m), il en est l'un des plus fréquentés. Avec ses autres voisins du Montfort et du Mont Châtel (où d'exceptionnelles découvertes archéologiques ont été faites récemment), il se détache joliment de l'ensemble des collines dites des "Trois Monts", loin de l'urbanisme. La commune sur laquelle il se trouve, Pressiat, ne compte qu'une poignée d'habitants et a été fusionnée en 2016 avec la bourgade alentour la plus peuplée, Treffort-Cuisiat (ces deux dernières elles-mêmes accolées en 1972). Un détour s'impose par Treffort pour ses ruelles anciennes et ses maisons vigneronnes. L'ensemble s'appelle désormais Val-Revermont. C'est le nom commun à l'état civil, mais les autochtones les distinguent toujours.
Musée du Revermont
Dans cet empilement administratif, reste une identité, celle du Revermont qui a son musée. Celui-ci témoigne du mode de vie dans ces contrées aux XIXe et XXe siècles, avec, en point de mire, la vie des enfants puisque le bâtiment est une ancienne école de la République et qu'une salle de classe des garçons y a été reconstituée. À l'étage, se trouvent des modèles de la très belle et vernissée faïencerie de Meillonnas dont les objets se sont beaucoup exportés à Lyon dès le XVIIIe. Au-dehors, pas moins de 650 variétés de plantes sont cultivées ou conservées.
Randonner jusqu'au mont Myon
Puisque le printemps pointe son nez, prenons le grand air. Direction ce fameux mont Myon, site classé depuis 1946 pour son intérêt paysager dans le cadre de la loi majeure de 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites. Un logo octogonal strié en oblique blanc et marron le signale.
Garez-vous sur le parking de la mairie de Pressiat pour rejoindre la route du château. Le premier tiers se fait en prairie, souvent sèche, car le sol calcaire retient peu l'eau. Les deux autres plutôt en forêt (d'importantes plantations de résineux ont été réalisées dans les années 1930). Il faut grimper un peu plus de 200m pour atteindre le sommet. De là-haut, la vue est bluffante. Une table d'orientation permet de se repérer avec, à l'ouest, la plaine de Bresse qui emmène le regard jusqu'à la vallée de la Saône et, au loin, le Beaujolais et les monts du Mâconnais. À l'est, on peut apercevoir le Jura, les Alpes, et même le mont Blanc.
On trouve aussi un refuge en pierre construit en 1958, en remplacement du chalet initial, ainsi qu'une table et deux bancs parfaits pour un pique-nique. Un site idéal pour les très nombreux parapentistes. On peut y faire son baptême pour 75€.
Revenez sur vos pas et entamez la descente par la source des Bourdettes et la chapelle de Montfort. De là, prenez le chemin sur votre droite en direction de Pressiat (suivre le panneau vers le Mont Châtel et la Ferrolière). Vous emprunterez alors le GR9 puis le GR de pays du Tour du Revermont.
Chaque 24 juin depuis 1987, le sommet du mont Myon s'éclaire. Le village de Pressiat célèbre les feux de la Saint-Jean, il s'agirait d'une tradition héritée des Druides.
S'il ne paye pas de mine, ce petit village a été en partie détruit et incendié par les troupes allemandes le 18 juillet 1944 pour avoir osé commettre des actes de résistance. Pressiat a même reçu la croix de guerre avec citation à l'ordre de la Nation.
Distance : 9 km
Durée : 3h50, 442m de dénivelé
À vos jonquilles !
À 10 km de Pressiat, direction Coligny et le Plateau de Vergongeat. De février à juin, il y a la possibilité de se rendre dans un site naturel pour cueillir les jonquilles qui tapissent les sous-bois de jaune. Attention, ne pas arracher les oignons pour que les fleurs repoussent l'année suivante. Bien prendre soin de les couper délicatement. Ce sont des endroits très prisés à cette période mais les routes sont balisées avec un sens aller et un sens retour. Une chose est sûre, ça vaut le détour. On peut se garer sur le parking près du fameux bois aux jonquilles. Des fêtes des jonquilles ont lieu à Vergongeat (Ain) et Saint-Jean-d'Etreux (Jura) les dimanche en mars avec gaufres et buvette.

Où manger ?
Auberge du mont Myon. Grande terrasse et deux salles pour des plats bien de chez nous comme des ballotines de pintade farcies forestières ou le fameux poulet à la crème (9, 50€ la part à emporter).
La Viperelle, Val-Revermont - 04 74 51 56 90
L'Embellie. Menu découverte à 44€ avec foie gras ou ravioles de pétoncles, pêche du jour, poulet de Bresse ou filet de turbot, dessert. Crème d'Etrez, beurre de Bresse. C'est le plus local possible. On peut aussi y dormir, c'est aussi un hôtel. Chambres doubles dès 65€.
9 place du Champ de Foire, Val Revermont - 04 74 42 35 64
Randonnée en groupe
La FFR (Fédération française de randonnée) balise quatre circuits le dimanche 6 avril au départ de Coligny.
10, 17, 24 et 30 km. Départs entre 7h15 et 15h. Accueil, café et réconfort sur différents points du circuit et verre de l'amitié offert à l'arrivée. N'oubliez pas de prendre votre sandwich. 7€ de participation. Renseignements auprès des Amis de Coligny - 06 49 98 34 91
Faire du parapente
Parapent'Ain. Au sommet du mont Myon (accessible aussi en voiture sur une route empierrée), avec Jean-Marc Caron, multiple champion de France et vice-champion du monde. 50€, 80€, ou 140€ selon la formule. D'avril à septembre - 06 86 96 69 69.
Comment y aller ?
En voiture. Lyon – Val-Revermont : 107 km et 1h25 par Ambérieu
En train. Les gares les plus proches sont Saint-Amour (Jura) et Bourg-en-Bresse. Le réseau de cars de l'Ain ne dessert pas cette zone.