Festival / Une centaine de brasseries débarquent à Villeurbanne, les 12 et 13 avril, mettant à l'honneur les bières barriquées mais aussi celles sans alcool.
Ce week-end de mi-avril 2025 aura lieu la huitième édition du LBF, installé à la Doua pour sa huitième édition. Avec encore et toujours pléthore d'exposants venus de toute la France mais aussi de Suisse, d'Angleterre, ou de République Tchèque, et surtout, de plein de planètes de l'univers brassicole. On compte celles qui brassent quelques centaines d'hectolitres par an et les autres qui titillent l'industrie ; celles qui sont nées dans l'année et celles qui ont mille ans, celles qui pratiquent l'IPA, le lambic, ou la lager, et celles qui ne jurent que par le houblon, quand d'autres encore kiffent la barrique. Le monde de la bière artisanale (on peut aussi dire la craft) est hétéroclite et c'est ce qui rend cet événement incontournable : c'est le seul endroit où l'on peut mesurer toutes ces différences et rencontrer celles et ceux qui les incarnent.
De la barrique au sans alcool
Cette année le festival coorganisé par Bieronomy et le Petit Bulletin s'articule autour de deux thématiques. La première met en avant les barriques, les tonneaux, les fûts de bois : là où on commença historiquement à faire de la bière. Un mode de fabrication qui présente encore une paire d'atouts : cela permet les fermentations spontanées, sauvages, naturelles mais aussi de marquer la bière par le goût du liquide précédent, qu'il ait été un vin, une liqueur, un whisky. Avec les "bières barriquées", la seconde thématique concerne le sans alcool. De plus en plus de crafters s'y essayent, que ce soit leur projet entrepreneurial ou par goût du défi. Certains, passionnés de fermentation, expérimentent de nouvelles boissons comme le kombucha ou le kéfir de fruits. D'autres tentent de baisser le taux d'alcool que produit le brassage de céréales, en jouant notamment sur les levures.
Déambulation, avec ou sans pression
Si on devait résumer cette édition en quatre bières, voici ce que l'on pourrait choisir de goûter, dans l'ordre. D'abord, un détour historique nous mènerait chez Weihenstephan, qui est tout simplement la plus vieille brasserie du monde (since 1040) et qui produit encore des lagers bavaroises (les Helles) de qualité. Ensuite, et pour se mettre à jour, on se frotterait à ce que la craft française fait de plus actuel. En allant voir la brasserie Cambier qui, ses locaux venant de flamber, se trouve contrainte de travailler chez des amis, à droite à gauche et d'ainsi multiplier les collaborations. Ensuite on ferait une pause "sobre", chez la sans alcool Parallèle, qui a débuté par le kéfir et qui maintenant s'essaye au malt. Enfin, on goûterait une bière dite "spontanée", sans levure sélectionnée, au moins pour se confronter à ses acidités, si différentes des bières classiques. Dans le domaine, il y a aussi une brasserie qui se trouve à cheval entre le monde du vin naturel et celui de la bière artisanale : c'est Levain dont le fondateur est fils de vignerons jurassiens. Ces quatre premières dégustations pourraient bien en appeler d'autres...
Lyon bière festival
Les 12 et 13 avril 2025 et festival "off" dans divers lieux de Lyon les trois semaines précédentes
Au Double Mixte, 19 avenue Gaston Berger, Villeurbanne
Préventes : 7, 50€-8, 50€ l'entrée, dégustations en sus