Municipales / L'Assemblée nationale a adopté mardi 8 avril une réforme électorale pour Paris, Lyon et Marseille. À Lyon, cette évolution pourrait aboutir à trois votes distincts le jour des municipales.
La proposition de loi adoptée mardi soir modifie les règles du jeu dans les trois grandes villes françaises. Elle prévoit d'instaurer deux scrutins séparés : l'un pour élire les conseillers d'arrondissement, l'autre pour les membres du conseil municipal.
À Paris et Marseille, cela marquera un changement significatif tandis qu'à Lyon, la situation est différente depuis 2020. En effet, les électeurs y votent déjà une deuxième fois pour désigner les conseillers métropolitains. Si la réforme est définitivement adoptée, elle ajoutera donc une troisième urne au processus électoral lyonnais.
Une complexification électorale ?
C'est justement cette spécificité qui a conduit le député Jean-Paul Mattei (MoDem, Pyrénées-Atlantiques) à proposer un amendement pour exclure Lyon du dispositif. Il a mis en avant le risque d'une complexité excessive pour les électeurs et d'une perte de clarté dans les enjeux. L'amendement a été rejeté à 119 voix contre 64, actant l'alignement des trois villes.
La réforme ne touche pas aux compétences des arrondissements ni à l'organisation institutionnelle de la Métropole de Lyon. Mais elle soulève, en creux, une question locale : comment garantir une bonne compréhension des rôles respectifs entre la mairie centrale, les arrondissements et la Métropole, alors que les scrutins se multiplient ?