Consommation / Alors que la région demeure très dépendante aux énergies fossiles, sa stratégie volontariste mise sur la concertation et la diversité des filières pour accélérer la transition.
La préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes et la préfète du Rhône ne cache pas son ambition d'accélérer les choses en termes de développement des énergies renouvelables. En un an, sa feuille de route a conduit 40 % des communes à délimiter des zones dédiées aux projets solaires, éoliens et de méthanisation. Ainsi, 650 MW de centrales photovoltaïques ont été raccordés en 2024, un bond confirmé par Enedis.
Cette mobilisation réunit élus locaux, entreprises et chambres d'agriculture autour d'outils nouveaux comme les sociétés d'économie mixte, les clubs partenariaux ou les diagnostics de toitures. Elle s'inscrit dans la planification issue de la COP régionale, qui a fédéré plus de 2 000 acteurs pour dessiner une trajectoire axée sur la sobriété, la décarbonation et le développement territorial.
Dans ce contexte, l'annonce de deux réacteurs EPR2 dans la plaine de l'Ain souligne que la stratégie régionale ne repose pas uniquement sur le renouvelable. Le récent abandon du projet de barrage Rhônergia sur le Rhône illustre d'ailleurs les problématiques entre ambitions écologiques et contraintes techniques. La transition est lancée, mais son rythme dépendra de la capacité à concilier impératifs climatiques et réalités territoriales.