JOSÉ GONZALEZ

In our nature


Peacefrog/Discograph
Jusqu'ici, José Gonzalez était un cas incertain de folkeux venu du Nord ayant connu un petit succès grâce à la reprise publicitaire d'un de ses morceaux. À la faveur d'un très beau concert estival à Fourvière et d'un deuxième album très impressionnant malgré son minimalisme (Gonzalez enregistre encore - presque - tout seul avec sa guitare sur un magnéto huit pistes), il faut désormais le prendre très au sérieux. Car ils ne sont pas tant que ça à arriver à écrire d'aussi bonnes chansons avec une telle épure, en déployant simplement une réelle musicalité. Sans effet de manche et sans virtuosité inutile, José Gonzalez fait littéralement surgir des trésors de sa guitare acoustique, par quelques accords créant d'infinis arpèges, tout en modulant à la perfection les intonations de sa voix. C'est ce qui lui permet, avec In our nature, de s'offrir une diversité a priori impossible avec une formule si rigide : il y a pourtant un gouffre entre Down the line, tube en puissance de l'album, avec sa discrète euphorie et, par exemple, un morceau sombre et intimiste comme The nest. Sans oublier le petit plus du disque, le morceau qui enchante le nerd musical : une relecture très originale et ambitieuse de Teardrop, le requiem cold wave de Massive Attack, transformé ici en ballade mélancolique à fleur de peau.CC


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