Boarding gate

d'Olivier Assayas (Fr, 1h47) avec Asia Argento, Michael Madsen...


Ce nouveau film d'Olivier Assayas ne va pas aider à éclaircir le mystère qui entoure le cinéaste, sans doute un des plus surestimés du cinéma français actuel. En même temps, Boarding gate ne fait dans le fond que reprendre les tics stylistiques (caméras en mouvement perpétuel, goût des environnements urbains clinquants et anonymes, jeu de lumières et de focales perdant les personnages dans un espace abstrait) et thématiques (insistance sur le sadomasochisme, confection d'un thriller incompréhensible épousant les flux du capitalisme mondialisé) déjà d'usage dans ses œuvres précédentes. Tout y est juste plus flagrant car encore plus creux et auteurisant que d'habitude. Assayas voudrait faire un cinéma (à) chaud, mais il est bien trop cérébral pour cela ; même Asia Argento, dont le corps est souvent dénudé et brutalisé dans le film, n'apporte aucune chair à un personnage totalement opaque, pion d'un jeu dont seul le réalisateur semble avoir les règles. CC


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