Cartouches gauloises

de Medhi Charef (Fr-Algérie, 1h35)


Avec son sujet d'une sincérité absolue (la propre enfance de Medhi Charef pendant la guerre d'Algérie), il paraît difficile de reprocher quoi que ce soit à Cartouches gauloises. D'autant plus que Charef est un vrai cinéaste, qui sait ce qu'est le cadre et le montage. Mais voilà, le film n'arrive jamais à passionner et n'appelle qu'un seul qualificatif : académique. Ici, la mise en scène n'est qu'illustration plate d'un scénario lui-même terrassant de lieux communs. Il y a encore peu de films qui ont parlé de la guerre d'Algérie, et pourtant celui-ci paraît déjà n'en reprendre que les clichés et les scènes maintes fois filmées. Même le point de vue (la guerre à travers les yeux de l'enfance) sent le réchauffé. Sans être déshonorant (c'est l'avantage du cinéma académique), Cartouches gauloises paraît bien fade et terne. CC


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