GUALTIERO JACOPETTI & FRANCO E. PROSPERI

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Profession de foi : montrer au plus grand nombre, à travers une succession de séquences filmées aux 4 coins du monde, la face cachée, fascinante et barbare, du “monde de chiens” dans lequel nous vivons. Lors de sa projection en 1962 au Festival de Cannes, le “documentaire” de Gualtiero Jacopetti et Franco E. Prosperi fait sensation. 45 ans plus tard, à l'heure d'internet, de la trash TV, et des tabloïds, Mondo Cane accuse évidemment un sacré coup de vieux, et ses images “choc” aujourd'hui désuètes, provoquent plus le sourire que le frisson. Mais peu importe, l'intérêt du film résidant avant tout dans son statut pionnier, défricheur d'un sous-genre honteux (le mondo, ou shockumentary) qui connaîtra son heure de gloire à base d'images autrement plus glauques (et souvent truquées) dans les décennies suivantes. Exploitation du documentaire à des fins purement mercantiles, reportages bidonnés, recherche du sensationnalisme... Aussi indéfendables soient-il, les mondos s'avèrent in fine, largement plus révélateurs de l'évolution des mœurs que les sujets qu'ils prétendent traiter. À ce titre, au redondant Mondo Cane 2, également contenu dans le coffret, on privilégiera le troisième disque composé de deux longs, mais souvent passionnants entretiens filmés avec les réalisateurs, qui reviennent sur les conditions de tournage (souvent épiques) de leur métrage, et son accueil et son appréhension par le public à sa sortie. DG

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