Mike Carey & Leonardo Manco

Hellblazer – Toutes ses machines (Vertigo / Panini Comics)


Après 3 opus sortis chez l'éditeur Toth (jetez-vous sans attendre sur le magistral Good intentions !), c'est au tour de Panini Comics de nous gratifier d'un nouvel épisode de la saga Hellblazer. Centrée autour de l'antihéros cynique et magouilleur versé dans l'ésotérisme John Constantine (né de la plume du grand Alan Moore, et récemment ridiculisé au cinéma par Keanu Reeves), cette dernière défraie la chronique depuis sa création il y a une vingtaine d'années par la noirceur sans concession de son ton. Dans une réalité sans cesse altérée par des empoignades entre démons retors dont les humains sont souvent les premières victimes, John Constantine, tente tant bien que mal de se sortir des différents abîmes dans lesquels son caractère provocateur ne manque pas de le faire sombrer. Dans Toutes ses machines, il quitte un temps son Angleterre natale pour venir en secours à l'un de ses amis, dont la fillette est retenue prisonnière par un démon visant à « étendre son territoire d'activité » (sic) sur la ville de Los Angeles. Pour s'en défaire, il n'aura d'autre choix que de s'allier avec un ennemi plus redoutable encore… Superbement illustrée par le talentueux Leonardo Manco, la Cité des Anges prend rapidement l'allure d'une nouvelle antichambre de l'Enfer, aussi ensoleillée que poisseuse, dans laquelle le scénariste Mike Carey prend un malin plaisir à aliéner le toujours aussi désinvolte John Constantine dans un réseau de compromissions dont on ne sait trop s'il saura sortir indemne. DG


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