Prison Break

Paul Scheuring Zone 1 (disponible chez un gros revendeur local de produits culturels)


Nouvelle série événement de la rentrée de la sixième chaîne, Prison Break a tout pour faire peur. Un premier épisode réalisé par Brett Ratner, le gros bourrin Neal H. Moritz à la production, la présence dans le casting de Dominic “je joue mal-euh“ Purcell (commentaire de Ratner dans les bonus : «Dès qu'il est arrivé à l'audition, on a su que c'était lui» - c'est cela, oui…), et le traitement de l'univers carcéral, déjà brillamment brossé dans les six saisons exemplaires de Oz. Qu'on ne s'y trompe pas, le tout est construit comme un bon vieux blockbuster hollywoodien, avec un sens du rythme suffisamment bluffant pour faire illusion le temps de 22 épisodes de 40 minutes. Ajoutez un casting composé de trognes patibulaires et de personnages correctement troussés, la malice presque énervante du héros (surprenant Wentworth Miller) qui a fatalement deux longueurs d'avance, et vous obtenez un produit calibré mais addictif. Même face à ce pur objet de divertissement, bas du panier de la création télévisuelle, on en vient à se demander si l'inventivité du cinéma US ne se serait pas entièrement réfugiée sur le petit écran… FC


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A history of violence