La maison des 1000 morts

Rob Zombie Seven 7


Alors que sa suite (The Devil's Rejects) sortira sur nos écrans le 19 juillet, on ne peut que louer la "sage" décision d'éditer, enfin, ce premier long-métrage du joliment dénommé Rob Zombie. On va se fier au gros bonus de cette édition, le commentaire audio, aussi cynique et désabusé que peut l'être le film. Soit le leader d'une formation metal plutôt énervée, qui après quelques clips se lance dans l'aventure filmique qui le fait tant fantasmer. Universal pense avoir trouvé son film d'horreur pour ados de l'été, et déchante sévère en voyant le résultat : un hommage sans concessions aux premiers films gore, la patine kitsch remplacée par des effets spéciaux violemment efficaces, un montage moins bordélique qu'il ne voudrait le laisser croire, et un art bluffant du système D pouilleux. Bref, une "bluette" à faire passer le director's cut de Tueurs Nés (référence inconsciente) pour une balade à la campagne. Le studio coupe dans le lard sanglant, avant de se rétracter. Lion's Gate Films récupèrera le monstrueux bébé, moyennant d'autres coupes : succès discret mais avéré, La maison des 1000 morts impose son atmosphère déliquescente à des milliers de fans en transe, lassés des films d'horreur hollywoodiens propres sur eux. Déclaration d'amour profane au genre et aux glorieuses seventies, ce coup d'éclat d'un sadisme rare (à faire pleurer Alexandre Aja !) sera in fine honoré d'une suite, influencée western et polar - dont vous pouvez profiter des cinq premières minutes dans un CD bonus des plus frustrants. FC


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Zulawski par Zulawski