Josh Rouse

Nettwerk/Pias


Il y a quelques mois, on se réjouissait du tout nouveau bonheur conjugal que donnait à entendre David Berman sur l'excellent dernier album des Silver Jews. Aujourd'hui, c'est au tour de l'ami Josh Rouse de nous revenir sourire aux lèvres, sur un disque dont l'aura solaire est intimement liée à une nouvelle histoire d'amour qui, c'est important, l'a conduit à mettre les voiles vers l'Espagne. À ce titre, la première chanson de l'album, Quiet town, est une peinture parfaite de la douceur de vivre et des petits riens qui font le charme de la petite ville dans laquelle le songwriter a posé ses valises. Une ouverture lumineuse qui fleure bon la sérénité et le plaisir simple de faire de la musique entre amis, comme ça, sans y penser, comme si rien n'avait jamais été fait avant. Tout au long de Subtítulo ("Sous-titre" en Espagnol), Rouse et ses fidèles compagnons musardent entre bossa, soul et pop, sans jamais trop s'éloigner de leurs racines folk. Instrumentistes à l'affût, ils offrent, sans forcer, une classe haut de gamme à des morceaux au squelette pourtant simplissime : un couplet, un refrain, un pont quand Monsieur est bien luné... On retrouve sur ce petit disque limpide la magie qui opérait en 2003 sur l'exquis 1972 et qui semblait en berne sur Nashville l'an dernier. L'étrange phénomène qui voit des mélodies évidentes et riches en sucre, se lover dans les petites plaies de l'âme et y diffuser un délicieux sérum réparateur.EA


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