The Spinto band

Nice and nicely done Labels/Virgin


La courroie de l'alternateur. Quand cette saloperie de caoutchouc lâche, non seulement la batterie de votre Super 5 ne recharge plus, mais, ô drame, l'eau ne refroidit plus le moteur, la température monte, la fin du monde est proche. Autant dire que lorsque ce genre de péripétie vous tombe sur le coin de la gueule, vous rentrez vous laver les mains passablement sur les nerfs. C'est là qu'intervient le miracle de la chaîne hi-fi, quand la touche Play allume sans crier gare la mèche de Nice and nicely done, premier album officiel du sémillant Spinto Band. Le prototype même du petit disque qui ne changera pas la face du monde, ni même celle de la pop music, mais qui fait preuve d'un panache mélodique à vous faire oublier toutes les courroies de la planète. Jouant ensemble depuis leurs premiers boutons, ces six jeunes Américains donnent de l'air à leur power pop en lui faisant régulièrement visiter un petit bout d'Angleterre où traînent encore quelques pépites de Blur et de Supergrass, ou en jouant la carte Thomas Hughes. Pas celui qu'on voit dans le poste, non, le bras droit du leader Nick Krill, qui signe trois beaux morceaux élargissant la palette du groupe et co-signe Trust vs mistrust, génial tube à base de "ah ouh, ah ouh, ah ouh !". Un hit en puissance caché derrière LE single dont tout le monde parle, Oh Mandy, redoutable piège à filles tendu comme un arc(ade fire). Ça joue sévère, ça chante en chœur et en plus ça se déplace à vélo !EA


<< article précédent
Serge Gainsbourg