Samouraï Champloo

Shinichiro Watanabe Dybex


Si le nom de ce mangaka ne vous dit rien, souffrez donc qu'on vous rafraîchisse la mémoire. Shinichiro Watanabe s'est fait connaître via l'excellente série (et un non moins excellent long métrage) Cowboy Bebop, saga rétro-futuriste au charme jazzy indémodable. Après s'être fait un nom et une réputation à l'international, avec les deux segments les plus esthétiquement barrés de l'inégale anthologie Animatrix, Watanabe se lança dans cette nouvelle série. Soit une bande d'exclus (les samouraïs Jin et Mugen, aux basques de la serveuse lunatique Fuu), errant de ville en ville à la recherche d'un mystérieux "samouraï tournesol", le tout traité comme un bon vieux film de sabre finement relevé d'une sauce pour le moins inattendue. En effet, si Cowboy Bebop mixait sa trame féconde et de multiples références à la culture jazz, Samouraï Champloo baigne dans un hommage permanent à la sphère hip hop. Générique somptueux scandé par des clones japonais de cLOUDDEAD, fondus enchaînés / scratchés, inserts de graffitis, hommes de main pratiquant le beatbox... Si l'on craint un temps que ces gimmicks ne lassent vite, la défiance s'efface devant le pouvoir addictif d'un show au design quasi irréprochable, à l'animation saisissante et à la VF truculente qu'on vous recommanderait presque (l'épisode 8, A problematic Past, est à ce titre un grand moment de rock'n'roll). Cette intégrale de la première saison (la deuxième est diffusée sur Canal + en ce moment) est livrée sans bonus, mais qu'importe. FC


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