Si j'étais toi

de Vincent Perez (Fr, 1h32) avec David Duchovny, Lily Taylor...


Nanar marrant de la semaine, cette deuxième réalisation de Vincent Perez, toujours produite par Luc Besson, ne doit sa sortie ailleurs que dans les bacs DVD de Cash Converters qu'à ces deux noms prestigieux. Parce que c'est quand même n'importe quoi : après un accident, l'esprit d'une mère se retrouve dans le corps de sa fille, sous les yeux incrédules du mari. L'argument aurait pu donner une petite comédie sympa : d'ailleurs, certaines scènes, lorsque la mère retourne au lycée et y découvre les mœurs dépravées des amis de sa fille, laissent à penser que c'est bien ce qu'a voulu faire Perez. Mais on n'en est vraiment pas sûr, car il y a toujours une musique dramatique, un travelling inquiétant, un silence douloureux qui traînent quelque part, comme si le côté mélo fantastique n'était pas à exclure. C'est d'ailleurs, sans grande surprise, ce qu'il finit par être, option cucul tendance puritanisme familial (car, évidemment, le père ne couchera pas avec sa fille, et la drogue, quelle horreur !). C'est con comme la lune, mou comme de la chique et pas crédible deux secondes, ce que le fade Duchovny souligne par son stoïcisme blasé et son air absent.CC


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