KUTA

A home


Quantico recordsÀ Nice, il n'y a pas que des vieux, des palmiers et des maires de droite douteux. Il y a aussi du rock'n'roll. Dans le cas de Kuta, il faudrait plutôt parler de pop, une pop en anglais sophistiquée et raffinée, tirant des lignes entre les années 70 romantiques et nos technologiques années 2000, entre le Bowie de Ziggy Stardust et le Radiohead de Kid A. Tout ça dessine donc un surprenant "havre" de paix avec famille et amis, que ces onze chansons explorent comme une demeure enfin achevée (Kuta a connu quelques années de silence avant d'enregistrer ce nouvel album) et largement ouverte. Le premier à y être entré, c'est Mike Garson, pianiste mythique de Bowie, rencontré via Myspace, et qui illumine deux des morceaux les plus forts de l'album, le tubesque What's tearing apart et le très beau The Last Goodbyes. Les autres, moins virtuels, ont suivi, apportant de belles histoires (The Affair, un slow comme peu osent encore en écrire), ou juste leurs talents de musiciens. Mais la voix légèrement voilée de Kuta s'épanouit aussi sans mal dans le confort synthétique de A decent exposure ou celui, moins bien rangé mais tout aussi séduisant, de l'étonnant This science. Plus foyer rassurant qu'auberge espagnole, A home est la bonne adresse musicale française du moment... CC


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Études d'exécution transcendante de Franz Liszt