Chambre 1408

de Mikaël Hafstrom (ÉU, 1h44) avec John Cusack, Samuel L. Jackson...


Mike Enslin, un scribouillard cynique spécialisé dans le paranormal est enjoint, via une mystérieuse carte postale, à visiter la chambre 1408 du Dolphin Hotel de New York. Le taulier (Samuel L. Jackson, 10 minutes à l'écran !) lui déconseille l'expérience et va jusqu'à tenter de le soudoyer avec du whisky. Mais Mike s'entête et s'enferme dans ce qui va vite devenir un cauchemar. L'adaptation de cette nouvelle de Stephen King, plombée dès le départ par un scénario redondant et tournant vite à vide, est un vrai défi de mise en scène, qui n'est pas sans rappeler l'un des présupposés du glaçant Abandonnée de Nacho Cerda : un film d'horreur en huis clos, une expérience où la tension crescendo s'avèrera cathartique pour le personnage principal. Mikaël Hafstrom, faiseur médiocre, s'est visiblement creusé les méninges pour insuffler de la vitalité à son pseudo gore en chambre. Et aligne ainsi les plans ludiques (grands angles, gros plans, surimpressions...) en autant de gimmicks putassiers, qui se font fort de systématiquement désamorcer un quelconque suspense. Comble de l'horreur, lorsque son histoire opère un reboot opportuniste et vain à son point de départ, à peine plus de la moitié du film est passée... FC


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Lust, Caution