Didine

de Vincent Dietschy (Fr, 1h43) avec Géraldine Pailhas, Christopher Thompson, Benjamin Biolay...


Si vous vous demandez à quoi ça ressemble un film sans un gramme de mise en scène, il faut courir voir ce gros nanar d'auteur français qu'est Didine. Filmé en champs-contrechamps paresseux ou en plans-séquences pour économiser la pellicule, dénué de toute direction artistique, à peine mixé, éclairé n'importe comment, tellement cheap que certains personnages passent toute la durée du film avec les mêmes fringues, le film tombe littéralement des yeux. Sans parler de son rythme de sénateur (des silences insupportables entre chaque réplique) et de son sujet passionnant : comment une fille célibataire s'entiche d'un beau gars en allant rendre visite à sa vieille tante acariâtre. Une véritable caricature de petit film français en chambre (dont il ne sort que peu) d'où surnage juste la courageuse Géraldine Pailhas, à propos de laquelle on se demande quand même pourquoi elle s'est aventurée dans cette galère (en revanche, message pour Benjamin Biolay : continue à enregistrer des disques...). Petit plus pour les spectateurs lyonnais : guettez donc les figurants (et même certains rôles parlants), tous piochés dans le microcosme médiatico-politique de la capitale des Gaules, jusqu'à l'ahurissant futur-ex-maire du 9e arrondissement ! Pathétique, et c'est un euphémisme...CC


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Triangle