10 sur 10


Fiesta / Comme si en matière de musiques actuelles lyonnaises tout avait commencé en 1997, après le Ninkasi, c'est au tour d'un autre acteur majeur du vivier musical local de souffler dix bougies en grande pompe. Et de s'offrir la semaine de festivités (blind test, tribute à Mediatone) et de concerts (Svinkels, les Fils de Teupuh, Eiffel...) qui va avec. Car les gars (et les filles) de Mediatone ont su jouer des coudes et de leurs réseaux pour mener à bien la mission que l'association s'est donnée à la suite d'un premier concert organisé pour le fun, il y a 10 ans : soit accroître l'offre musicale d'une ville alors passablement moribonde en termes de musiques de jeunes. Résultat : plus de 700 groupes programmés et une diversification notable d'activités avec, outre le management de groupes locaux (La Mine de Rien et Fake Oddity), le salon musical Discover et le festival Reperkusound, «un événement important pour la vie de l'association puisque de son succès dépend la survie de Mediatone pour l'année qui suit», précise Eric Fillion. Un événement, surtout, qui a attiré cette année pas moins de 7 000 personnes. Et comme si ça ne suffisait pas, Mediatone propose, au cœur d'une saison déjà fort riche (plus de vingt concerts avant la fin de l'année) un nouveau festival lyonnais baptisé Just Rock ? qui témoigne de l'éclectisme dont a toujours fait preuve l'association. Et de goûts assurés puisque l'événement, organisé avec Birdy Birdy Partners et le Sirius dans une poignée de lieux locaux (CCO, Sirius, Transbo) affiche une concentration de talents qui donne envie de se pincer : les impeccables Andrew Bird, Syd Matters et Loney Dear et un superbe tour d'horizon de la France des régions via Bordeaux (Hey Hey My My, Calc), Grenoble (Rhésus), Valence (H Burns), Lille (Amélie), Paris (Pokett, BB Brunes, Stuck in the Sound) et bien sûr Lyon (Fake Oddity, Selar, Green Olive). SD


<< article précédent
«Croiser les disciplines»