Les belles histoires d'onc' Jeffrey


Musique / Ils ont beau clamer à tort et à travers que les agitateurs du Grrrnd Zéro ne sont qu'amour, ils ont tout de même encore à faire leurs preuves vis-à-vis de nos pauvres carcasses fatiguées par le travail. Parce que fêter son anniversaire un mercredi avec un concert marathon dont eux seuls ont le secret, ce n'est pas forcément le meilleur moyen de convertir les profanes à leur cause. Voilà, on l'a dit, on ne le répétera plus ! Donc, ce 26 septembre, il y aura du monde sur scène : trois groupes annoncés, mais des surprises sont à prévoir histoire de bien rater son métro. Après un groupe punk énervé dont on ne sait pas grand chose (Cheap electric), et une bande de fous furieux bricolant des comptines électro avec des bontempis et des musiques de jeux vidéo (Gangpol und mit), place à la star de la soirée : Jeffrey Lewis. Membre à vie de l'internationale antifolk aux côtés de ses amis Kimya Dawson, Adam Green ou des frangins Herman Düne, Lewis s'en démarque par une capacité à composer des chansons à rallonge, ce qui en fait le plus déviant des héritiers de Bob Dylan. Car là où le grand Bob aime montrer que le destin du monde le concerne au plus haut point, Lewis préfère raconter des anecdotes généralement triviales qui, par la longueur déraisonnable de ses textes, chantés à la vitesse d'un magnéto bloqué sur l'avance rapide, deviennent d'épiques contes urbains. Du coup, même si le garçon sait aussi manier la mélodie, il vaut mieux avoir quelques bases d'anglais pour apprécier le travail de Lewis, notamment son humour très tordu. Dernière blague (sérieuse) en date : un album de reprises d'un groupe anarcho-punk nommé Crass, dont les recettes iront en partie à des causes humanitaires ! Car en plus, c'est un gentil, Jeffrey...CCJeffrey Lewis+Gangpol und mit+Cheap electricAu Grrrnd Zéro VaiseMercredi 26 septembre


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Le bal des schizos