Entre-deux


Nouveau / Quand ils ont décidé d'ouvrir leur propre salle de spectacle, Jean-François Moulin et Gabriel Siliberti ne pensaient pas que les événements s'enchaîneraient avec une telle rapidité. Pourtant, dans quelques jours, le 17 septembre pour être exact, les deux hommes présenteront leur première saison au public. Un répertoire essentiellement contemporain qui laisse aussi la place à des auteurs et des metteurs en scène peu connus. «Le public ne vient pas forcément au théâtre pour voir des comédiens exceptionnels ou des textes d'auteurs très connus. Je pense que les gens attendent également du théâtre qu'il leur raconte un peu leur propre histoire», analyse Jean-François Moulin, qui travaille depuis plusieurs années sur les textes de Michel Vinaver et les rapports qui régissent le monde du travail. Pouvoir, solitude et identité sexuelle seront interrogés tout au long de cette saison avec La Confession d'une jeune fille de Marcel Proust, Les Bonnes de Jean Genet, Les Sept Jours de Simon Labrosse, Hiroshima mon amour de Marguerite Duras, Les Onze Mille Verges d'Apollinaire ou encore Les Cendres de Gramsci de Pasolini. En attendant d'accueillir la compagnie L'élément humide qui «essuiera les plâtres» avec Thyeste de Sénèque à partir du 19 septembre, Jean-François et Gabriel terminent les travaux de leur charmante petite salle qui peut accueillir une trentaine de spectateurs. Entre pots de peintures et finalisation de la programmation, entre recherche de financements et impression des plaquettes de saison, entre incontournables de la littérature et jeunes auteurs, entre les deux théâtres déjà implantés dans la rue Royale, l'Intervalle porte bien son nom ; un théâtre «juste entre les deux». DA


<< article précédent
«J'aime créer des personnages»