Scène découvertes


Emergence / Leur mission ? Faire émerger les jeunes talents ou permettre à des petites formes d'expérimenter le contact avec le public. Les petits théâtres qui peuvent accueillir un nombre de spectateurs réduit (parfois trente) sont nombreux à Lyon. Parmi eux, le Théâtre de l'Élysée, situé dans le 7e arrondissement, est une des structures qui, localement, a permis à nombre de jeunes talents de faire leurs preuves. Cette année, l'Élysée fête ses dix ans et, une fois n'est pas coutume, l'ouverture de saison ne se fera pas avec une nouvelle tête. C'est en effet Trop humain de Bruno Boëglin qui tiendra l'affiche tout le mois d'octobre. «Il s'agit un clin d'œil, explique Jacques Fayard, le directeur de l'Élysée, Bruno Boëglin était là quand nous avons commencé, il y a dix ans, cela nous permet également de ne pas faire du jeunisme à tout prix». Pas de jeunisme donc mais une volonté cette année de sortir le théâtre de ses quatre murs. L'initiative revient à Gwénael Morin qui souhaite expérimenter une forme de «théâtre permanent». Concrètement, il s'agit de créer un foyer où comédiens et amateurs se frottent à la poésie. Et tous les soirs, du 15 décembre au 15 janvier, c'est dans la rue que cela se passera afin d'impliquer les habitants du quartier. On reviendra à des formes plus classiques à partir du mois de février avec le travail mené par Marijke Bedleem, membre du collectif La Querelle (repérée l'an dernier avec une lecture de Notre plage nocturne de Stig Dagerman). En mars, c'est Célia Debionne qui s'y colle. Après avoir assisté Yann Ducruet dans une mise en scène de L'Appel de Cthulhu de Lovecraft (déjà à l'Élysée), elle nous racontera ses histoires cochonnes dans Oreilles tombantes, groin presque cylindrique, de Marcelo Bertuccio. DAThéâtre de l Élysée
14 rue Basse Combalot, Lyon 7 (04 78 58 88 25)


<< article précédent
Entre-deux