Entre rock et Saône


Festival / À force de dire que Lyon est une place forte du rock, quelqu'un va bien finir par le croire. Lyon in Rock ayant livré sa deuxième édition, le festival Reflex Sound s'apprêtant à faire de même fin mai, un nouveau venu s'intercale dans le paysage : le festival Lemon of Sound. Une initiative née de la boulimie musicale de Yohann Bonnelle, disquaire indépendant récemment implanté à Lyon sous l'enseigne Planet of Sound, manager de groupes locaux (Music is not fun) et organisateur de concerts. Avec la fine équipe du Citron et l'association Lyon in Rock, il entend poursuivre ici un travail de valorisation de la scène rock qu'elle soit lyonnaise (tant qu'à faire) ou venue d'ailleurs. Ce qui explique la variété géographique et stylistique d'une programmation répartie sur trois soirs. Outre quelques incontournables (les britannisant A-Song et Music is not Fun et l'anti-folk Jane Kidder) ou espoirs (France Q-lture) du rock lyonnais, Lemon of Sound accueille pour sa première édition quelques prestigieux voisins plus ou moins éloignés. On retiendra particulièrement le Nancéen Fugu ou les Marseillais Kid Francescoli. Quand l'un fait preuve d'un incroyable éclectisme pop, travaillé avec ses potes de Tahiti 80 et Stereolab, les autres, tout en rendant hommage au talent d'un célèbre footeux uruguayen, idole de Zidane, navigue avec élégance entre Air et Grandaddy. Les Parisiens (Please) Don't Blame Mexico, les Stéphanois Angil and the Hiddentracks complèteront le tableau tandis que la néo-new-wave des Londoniens Cherubs fera office de caution anglo-saxonne. Rançon du succès du rock à Lyon, il est conseillé aux spectateurs de se munir d'une pelle ou d'une pioche afin d'entamer d'ores et déjà, en taillant dans le roc(k), des travaux d'agrandissement de la cave du Citron qui ne vont pas tarder à s'avérer nécessaires. SDFESTIVAL LEMON OF SOUNDAu CitronDu 3 au 5 mai


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