Vous reprendrez bien du Polnareff !

Tribute virtuel / À notre demande, la scène lyonnaise a fait son marché dans la discographie de Polnareff. Avec une nette préférence pour ses titres des années 60's. Propos recueillis par Stéphane Duchêne


DEJA VULe Roi des fourmis (1967) : «Si on met de côté le revanchard bodybuildé et les requins de studio de la version 2007, Polnareff est avant tout un grand artisan du son pop français des 60's. Une des rares personnalités à avoir su dépasser les yéyés en mélangeant un son psychédélique à ses propres mots, français, indissociables de la mélodie. Un tour de force qui ne pouvait pas nous déplaire, forcément».MUSIC IS NOT FUNL'Oiseau de nuit (1966) : «Un tube anglo-saxon mais en Français et c'est ça qui coince ! La variété pop française, même supérieure comme ici, reste mineure. Pourtant, on a tous les ingrédients : un riff, de l'urgence et des putains de refrains. Cette chanson serait un classique si elle avait été l'œuvre d'un groupe anglo-saxon. Pour la France, c'est juste un ovni».VALE POHERSous quelle étoile suis-je né ? (1966) : «Pour la guitare 12 cordes, pour la mélodie pop impeccable, pour les paroles, pour son côté british. Et aussi peut être, ou surtout, pour la manière dont il chante la phrase «mon avis n'aura-t-il pas changé», phrasé unique dans la chanson».SCALDELe Bal des Laze (1968) : «Mon premier contact avec Polnareff, une chanson qui m'a toujours fait une très forte impression. À la limite de la peur. Tout tient à cette atmosphère si particulière, majestueuse et sobre, et pourtant pleine de tensions. Finalement, le morceau fait davantage référence aux codes du classique qu'à ceux de la chanson. Et puis, des arrangements aussi inspirés, pour orgue d'église et basse électrique soliste, ça sonnerait toujours inédit aujourd'hui».NICOLAS COLASRing-a-ding (1968) vs Histoire de cœur (1966) : «Je ne me suis jamais senti particulièrement proche de l'univers de Polnareff. Mais si je devais m'amuser à reprendre quelque chose, ce serait la musique ludique de Ring-a-ding (pour ses gling-glings, et aussi ses glong-glongs qui me sont si familiers) sur laquelle je collerais les paroles d'Histoire de cœur, une histoire pleine de gravité racontée avec légèreté. D'ailleurs, je vais proposer à Feist de reprendre tout cela avec moi...»


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Vies et morts de Michel Polnareff