Sons et Lumière


Festival / Pour sa 5e édition, Nuits Sonores poursuit son travail d'appropriation urbaine sur fond de guérilla musicale. Parmi les lieux les plus improbables investis cette année, en plus de ses fiefs traditionnels, par le festival des cultures (et non plus seulement des musiques) électroniques : le garage Citroën ou l'Institut Lumière qui accueillera l'inauguration de l'événement avec un cinémix de l'inamovible Laurent Garnier. Si Nuits Sonores livre encore une fois une programmation des plus pointues, les grands noms ne s'en bousculeront pas moins au portillon électronique : James Holden, Joakim, Stereo Total, Luke Vibert, pour ne citer qu'eux. On y verra également s'affronter (ou copiner) deux toquées des platines, Ellen Allien et Miss Kittin, et le premier véritable live, en exclusivité interplanétaire, du nouveau roi de Lyon, Agoria… Après Manchester, l'an dernier, la carte blanche 2007 échoit à New-York avec DFA Records (The Juan Maclean entre autres), Little Louie Vega ou le screenplay du musicien-plasticien Christian Marclay, dans un lieu aussi savoureux qu'improbable : la Chapelle de la Trinité. Mais pas de Nuits Sonores sans son plateau rock toujours prompt à rameuter quelques vieux de la vieille dame rock n'roll (les inventeurs du punk acoutisque, Violent Femmes) ou, sous de secrètes identités des monuments comme Jon Spencer (Heavy Trash) ou l'ancien guitariste du Gun Club, Kid Congo. Pas de festival digne de ce nom non plus sans une soirée «filles», menée pour l'occasion par les bigarrées Chicks on speed. Rançon du succès, la renommée de Nuits Sonores lui permet désormais d'être quasiment sold-out avant même l'annonce de la programmation. Celle-ci étant dévoilée, il ne vous reste plus qu'à courir pour quérir les places restantes. Rien de tel pour s'échauffer avant la danse. SDNuits Sonores du 15 au 20 mai. www.nuits-sonores.fr


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