Fort Alamo


Musique / Au milieu des tribus anglaises et américaines qui ont planté leur tipi sur les terres de la pop music, les Hollandais d'Alamo Race Track méritent bien quelques hectares d'attention. Dernière découverte du label français Fargo, qui n'aime rien tant que la musique américaine jouée par des Européens, le groupe a sorti un deuxième album assez stimulant appelé Black Cat John Brown. Un titre qui sonne comme un héros de western, faisant écho à cette guitare élevée dans le grand ouest que le groupe affectionne particulièrement... Fantasmant comme des enfants sur des États-Unis qu'ils ne connaissent que par les films (un morceau en référence à The Killing de Kubrick, un autre en hommage à Lee J. Cobb, le shérif dans La Conquète de l'Ouest de John Ford...), les quatre d'Alamo Race Track n'en oublient pas pour autant qu'ils font de la musique sans faire de cinéma : à la recherche de la mélodie parfaite, des arrangements qui déchirent le ventre et le cœur, ces aventuriers de l'archet perdu n'ont plus que leurs mains pour gratter guitares, basses ou pianos et frapper lourdement leurs batteries. Parfois (Don't beat this dog, The Northern territory), Alamo Race Track fait la nique à ses voisins belges ; à d'autres moments (Stanley vs Hanna, The Open sea), ils préfèrent le petit pont narquois au-dessus de la pop anglaise. Mais on les préfère encore quand ils imposent en finesse un style bien à eux, comme sur notre morceau préféré du disque, l'étonnant Breaker, breaker. Signalons qu'avant eux, un jeune Lyonnais seul avec sa guitare montrera que le folk n'est pas non plus l'apanage de l'Amérique ! Il s'appelle yosemite, et vous avez intérêt à être à l'heure pour l'écouter...CCAlamo Race Track (+yosemite)Au Sirius le 8 février«Black Cat John Brown» (FargoNaïve)


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