Il revient (il paraît)


Théâtre / Fans de Grosquick, collectionneurs d'autocollants Panini ou lecteurs des multiples épisodes du Club Des 5 (uniquement en Bibliothèque rose, bien sûr) ; bref tous ceux qui n'ont pas encore réussi à dire adieu aux héros du passé devraient en avoir les larmes aux yeux. Presque un siècle après sa naissance, Fantômas revient. Et en musique, s'il vous plait. Gabor Rassov s'est en effet attelé à une vaste entreprise de résurrection du superhéros superméchant, caméléon malfaisant aux multiples visages en un feuilleton théâtral épique et chanté en seize tableaux. Enfant illégitime de la série noire (bien que B) et de la comédie musicale cheap, ce nouvel épisode de Fantômas s'annonce un poil kitchoune, mais assurément décalé. Le génie du mal n'a pas changé de tailleur et revient avec le costard et la cape, pour devenir le père de l'humanité. Dans ce but, il va tenter d'exterminer tous les êtres humains à l'exception de sa fille Hélène, clonée en millions d'exemplaires. Et la fifille du monstre n'est autre que la douce Romane Bohringer, désormais habituée des planches du théâtre de la Croix-Rousse. Relativement novice quant il s'agit de pousser la chansonnette, elle sera accompagnée sur le plateau par deux instrumentistes et trois chanteurs-comédiens, aguerris quant à eux. Thierry Gimenez pourra-t-il effacer de nos mémoires l'interprétation que De Funès a donné de l'inspecteur Juve ? On aimerait le croire... En attendant, les extraits qui nous ont été donnés à voir laissent présager un spectacle pas sérieux pour un sou, qui invite à se vautrer dans la fantasme collectif, effets (très) spéciaux en prime.Dorotée AznarFantômas revientJusqu'au 22 décembreAu Théâtre de la Croix-Rousse


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Petite musique de (boîte de) nuit