La saison du Dandelyon


Musique / Retards de communication, report du lancement de la saison, cette année Dandelyon a, un peu comme Christine Arron, raté son départ. D'abord, parce que, victime de son succès, l'association a connu quelques bouleversements : un déménagement au Marché Gare (également co-producteur), un comité de sélection plus pléthorique que le jury Miss France, un nouveau statut et une équipe en partie renouvelée et désormais logée par la Mission musique de la Ville. Ensuite, parce que, même si tout est rentré dans l'ordre, les groupes candidats ne se sont pas immédiatement pressés au portillon. Dandelyon aurait-il épuisé les réserves de talent pop ? «Le problème c'est que certains groupes ne comprennent pas vraiment notre démarche : ils nous voient comme de simples programmateurs et ne pensent pas toujours à candidater», regrette Sylvain Rebut-Minotti, le Dandelyon en chef. L'occasion de mettre fin une bonne fois pour toutes à un malentendu : contrairement aux idées reçues Dandelyon n'est pas un tremplin rock. «On n'est pas là pour mettre les groupes sur scène et les laisser se débrouiller ensuite. Dandelyon fait un travail d'accompagnement des groupes, leur donne les clés pour faire face aux difficultés de l'industrie musicale». De ce point de vue, cette année, les trois finalistes issus des soirées de sélection seront gâtés : outre les concerts du Kao et de la Fête de la Musique et, nouveauté, les show cases (Couleur 3, Planet of Sound), ils bénéficieront de journées de formation professionnelle et d'une résidence au Marché Gare. Quand on voit aujourd'hui les talents émergents semés par Dandelyon avec cette formule gagnante (de The Green Olive à A-Song, de Vale Poher à Fake Oddity), on se dit que, parfois, il vaut peut-être mieux tenir la distance que partir à point. Stéphane DuchêneSazio, Benjamin Fincher, XXMarianiAu Marché gareMercredi 13 novembre


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