«Sauf exception, c'est un chemin très long»

Entretien / Thierry Marconnet, 37 ans, comédien de café-théâtre depuis 15 ans. Propos recueillis par DA


Comment avez-vous décidé de vous lancer dans le Café Théâtre ?Thierry Marconnet : Je suis de la génération des Inconnus en cassette vidéo ! Avec mon frère et un pote, nous faisions des colonies de vacances et, c'est de là que cela vient ! Quand j'étais étudiant, nous avions écrit un sketch et monté un trio, les DFT, nous avons fait le best of d'Avril aux amateurs et joué pendant un mois. Avec les DFT, nous avons gagné le premier tremplin de l'humour à Villeurbanne, mais à l'époque c'était juste un moyen de s'éclater, pas un métier.Quand cela est-il devenu un vrai métier ?En 1997, je finissais un contrat à durée déterminée et j'ai décidé d'essayer d'en vivre. Cela n'intéressait pas mes deux partenaires, je me suis donc tourné vers Olivier, avec qui je travaille toujours aujourd'hui. En 1998, nous avons été programmés au Complexe du rire, puis Au Théâtre des Blancs Manteaux à Paris. On a pensé que notre carrière allait vraiment démarrer mais on peut te monter très haut à un moment sans que cela ne change rien.Vivez-vous de votre métier aujourd'hui ?Oui, mais il faut avoir plusieurs cordes à son arc. Je tourne avec trois spectacles, je fais également de la chanson et du théâtre d'entreprise.Le café-théâtre laisse encore une place importante aux autodidactes...Dans l'humour, on ne te demande pas de diplôme, on peut tester tout de suite ce que l'on fait avec les scènes ouvertes. Mais le milieu s'est quand même beaucoup professionnalisé.Qu'attendez-vous aujourd'hui ? Le succès ?Dans le domaine de la chanson, on fait de la scène quand on est connu. Au café-théâtre, c'est l'inverse : on fait de la scène pour être connu. J'ai écrit un One man show, j'espère avoir une reconnaissance du public, mais je sais que cela prendra du temps. La plupart des «stars» ont été connues après 40 ans. Sauf exception, c'est un chemin très long.


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