"Penser, éprouver, créer"

Entretien / Guy Walter, directeur de la Villa Gillet Propos recueillis par YN


La Villa Gillet a 20 ans. Que représente cette institution aujourd'hui ?Guy Walter : La Villa Gillet est devenue un lieu de référence internationale en matière de réflexion critique sur la littérature, les sciences humaines et la philosophie. Le public, large et diversifié, a établi un lien de confiance avec l'institution qui le pousse à découvrir de nombreux auteurs en plus des écrivains de très grande notoriété que nous invitons.Pour marquer cet anniversaire, vous organisez en partenariat avec Le Monde des livres, les premières Assises internationales du roman. En quoi cela consiste-t-il ?Cela part d'un constat simple : Lyon et la région Rhône-Alpes manquaient cruellement d'un festival de littérature d'envergure internationale. L'idée est de réunir pendant cinq jours, autour du thème Littérature et réalité, une trentaine d'écrivains et de critiques littéraires de toutes les nationalités pour débattre sur des questions précises : littérature et trauma, le roman familial... Nous avons appelé cela des Assises, car nous souhaitons que le regard porté sur la littérature soit le plus rigoureux possible, même si cela se fait dans un esprit de grande convivialité. Ce que nous voulons, c'est valoriser la qualité universelle du roman, son aptitude à formuler le monde et la vie, à traduire le temps présent.Ce sera également la sixième édition du festival les Intranquilles, dont le but est de mêler la littérature et les autres formes d'art...On essaie toujours de se situer dans l'actualité vivante de la pensée et des arts. Le point commun est l'engagement subjectif de nos invités. Un artiste, un chercheur, un intellectuel, un romancier, s'il s'inscrit dans la vie de la pensée, c'est parce qu'il est mu par une forme d'urgence, ou en tout cas une nécessité. J'ai pensé à une formule qui pourrait être l'intitulé du mois de juin 2007, avec les Assises et le festival Les Intranquilles. Penser, éprouver, créer. Ce syntagme traduit bien ce que nous voulons faire à la Villa Gillet, mais aussi aux Subsistances.


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Comme un roman