Le Marché Gare déraille


Salle / Mais que se passe-t-il au Marché Gare ? Entre rumeurs alarmistes et partisans du "merci, tout va bien", nous avons tenté de savoir ce qui se trame derrière les murs de cette salle de concerts, inaugurée il y a un peu plus de sept mois. La salle s'est rapidement retrouvée submergée par les problèmes financiers. Le public n'était pas au rendez-vous, les subventions de la DRAC ne sont jamais venues et celles de la Ville se sont fait attendre. En attendant les deniers municipaux, les responsables ont dû louer du matériel, ce qui n'a pas arrangé les finances. Des changements s'imposaient donc pour cette rentrée. Première mesure, le poste de chargé de communication est supprimé et la structure devra désormais fonctionner avec deux permanents. "Le fonctionnement est très curieux et pas forcément viable", assure l'une des sources proche du dossier. "Nous avons été à la limite de la cessation de paiement, mais le Marché Gare est un nouveau lieu qui ne s'est pas lancé à la période la plus propice. La saison dernière a été difficile pour tous les lieux de diffusion de musique", assure Teraiapiti Isabelle, programmateur de la salle. Des propos rassurants confirmés par des discussions de couloirs à l'Hôtel de Ville : "ce sont juste des petits soucis au démarrage, après tout c'est un projet culturel. Par définition, c'est imparfait, ce n'est pas une boutique Vuitton", a-t-on pu entendre. Petits soucis que devraient faire oublier les 60 000 euros de subventions versées par la Région et la jolie rallonge de budget de fonctionnement, actuellement en discussion à la Ville. Le Marché Gare ne devrait donc pas cesser ses activités de diffusion mais les limiter, au profit des résidences et de l'accompagnement d'artistes. Après la Ville, ce sont les spectateurs qu'il faudra séduire. Les plateaux Dandelyon, qui se tenaient jusqu'alors à la Marquise, devraient prochainement se dérouler au Marché Gare, histoire de donner un peu de visibilité à la salle. En clair, on se calme, tant que la Ville met la main au porte-monnaie, tout le monde est content. Dorotée Aznar


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