Street art


Galerie / "Si la presse en parle moins, le circuit du street art existe et dure depuis 25 ans. Pour une simple mode, ce serait un peu long", assure Thomas Canto. Ce jeune homme de 27 ans a, sur ces certitudes, inauguré avant l'été la première galerie à Lyon entièrement consacrée à la culture du graffiti. Et le succès ne s'est pas fait attendre. Il y a d'abord exposé ses propres œuvres puis celles d'autres artistes, qui ont trouvé rapidement un écho auprès d'acheteurs et de collectionneurs. La plupart de ces artistes sont généralement contraints d'"exposer dans des boutiques ou des bars, des lieux complètement inadaptés où la lumière est dégoûtante, les toiles absorbant toute la nicotine..." Autant de raisons pour ouvrir cet espace de 40 m2 principalement dévolus au post-graffisme, c'est à dire tous les arts plastiques mixtes avec installations ou vidéo qui puisent leurs origines dans le graff. Complètement autodidacte, Thomas s'est lancé dans une production artistique effrénée, il y a dix ans, tout de suite après un bac obtenu pour faire plaisir à une maman enseignante. Sur son CV, des expositions en pagaille, à Paris, en Europe ; des décos d'intérieur ; des collaborations pour Nuits Sonores ou la Biennale de la danse... La programmation de N2O est bouclée jusqu'en juin prochain et sa qualité est surprenante. L'artiste suisse Dare, sollicité par des quantités de centres d'art contemporain, accrochera en janvier des œuvres qui peuvent se vendre à plusieurs milliers d'euros. Taxie gallery, l'un des lieux les plus importants du street art en France et qui affectionne encore le graff vieille école, aura sa carte blanche à la galerie N2O. Finalement, il se sera plutôt bien débrouillé, le petit. Dalya DaoudN2O, 2 rue Romarin, Lyon 1erwww.denseart.orgTél. 06.78.32.20.11


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