Là-haut, sur la colline

Festival / Avant d'être saisis par l'immense -et légitime- angoisse de celui qui va passer l'été à Lyon, on vous propose une petite visite guidée et non exhaustive dans la programmation des cette nouvelle édition des Nuits de Fourvière. Dorotée Aznar


Pour le festival des Nuits de Fourvière, l'édition 2006 est un peu particulière. En effet, même si les organisateurs vous ont épargné l'affiche avec les bougies et les soirées de commémoration, le festival célèbre cette année les 60 ans de la réouverture des Théâtres Antiques. Un anniversaire discret qui ne fait que conforter l'équipe dans ses choix de programmation : la plus ouverte et la plus éclectique possible. Pluridisciplinarité et spectacles susceptibles de remplir des jauges imposantes sont de rigueur, exigence artistique en bonus. À Fourvière, on trouve de tout, et contrairement à la formule magique de la pub, même pas besoin d'être malin. On pourra donc ronger son frein en grognant ou accepter les règles du jeu : s'il y a de tout, pourquoi ne pas tenter de trouver chaussure à son pied. Surtout quand on sait que la musique se taille une belle part du gâteau cette année. Avec du rock tout d'abord. Au risque de se répéter, on ne vous conseille que trop d'aller saluer la visite des Strokes ou de Franz Ferdinand (avec dEUS). On ira même jusqu'à vous proposer une soirée avec Dionysos ou Arthur H. Les amateurs de jazz et les déçus de l'an dernier devraient également trouver leur compte avec le retour miraculeux de Keith Jarrett, qui est tombé sous le charme de cette bonne vieille colline et a décidé de revenir. Jazz et classique, Chick Corea viendra interpréter l'un des derniers concerto de Mozart, en exclusivité française... Côté danse, Bill T. Jones fait l'événement -et table rase du passé. Avec Another evening, le chorégraphe rompt avec ses pièces inspirées par la mort et la maladie. Et puisque la qualité du cinéma en plein air à Fourvière n'a que peu d'équivalents dans notre ville, on vous propose, année Mozart oblige, Amadeus de Milos Forman. Revival toujours, avec Certains l'aiment chaud, pour les distraits qui ont zappé la rétrospective Billy Wilder à l'Institut Lumière. Enfin, et quitte à sacrifier le bal des pompiers qui n'ont que déjà trop croisé nos trognes, on vous recommande le plus sérieusement du monde la Nuit de l'accordéon, autour de Marc Perrone et de ses invités, qui devraient mettre le feu à la colline, le 14 juillet et flanquer par la même occasion une petite leçon de modestie aux guitares. Les Nuits dans les nuits s'achèveront sur quelques notes exotiques de la Nuit Métisse avec Natacha Atlas et Souad Massi à la Nuit Tango Nuevo avec Gotan Project et Melingo.Les Nuits de FourvièreJusqu'au 4 août Prog. complète sur www.nuitsdefourviere.fr


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