Quatre garçons dans le vert


Musique / Mercredi matin, Le Moulin Joli. Alors que l'on s'apprête à tailler une bavette avec Martin, chanteur de The Green Olive, un jeune couple méchamment rock'n'roll dévore sur la table voisine le dernier numéro des Inrocks et ses quatre pages sur les Strokes. Drôle de coïncidence quand on sait qu'à notre première rencontre (discographique) avec The Green Olive, la dégaine de ces jeunes encravatés nous avait immédiatement évoqué celle des New-Yorkais... en mieux peignés. Musicalement, leur pop trop appliquée avait peiné à nous soutirer une quelconque émotion et c'est donc sans grand espoir que l'on s'apprêtait à les découvrir sur scène lors de la session Dandelyon de décembre. C'est pourtant là, comme dans les meilleurs contes de fées, que la citrouille s'est changée en carrosse. Les quatre popeux un peu trop lisses du premier EP ont fait place à une bande de branleurs débordant d'enthousiasme et récitant la bonne vieille leçon beatlesienne avec une fougue et une spontanéité désarmantes. Vous avez dit potache ? Forcément, puisque Martin et Albéric (le batteur) jouent ensemble depuis la 5e ! Des années passées à reprendre tout et n'importe quoi, n'importe comment, l'arrivée de Pef à la basse et puis la rencontre avec un autre guitariste à peine plus âgé, Josh. Les rugissements distordus de sa six cordes - façon Queen of the Stone Age ou Cave In - alliés aux aspirations pop de Martin - les harmonies vocales des Beatles et des Beach Boys comme idéal - vont poser les bases du style TGO. Un mariage explosif et généralement fructueux (dernier exemple en date les Anglais de The Futureheads) entre violence et délicatesse qui donne aujourd'hui naissance à un premier album prometteur. Quelques morceaux de jeunesse mal dégrossis, une brochette de tubes ultra efficaces, une perle définitive (Sorrow)... quatre garçons plein d'avenir !Emmanuel AlarcoThe Green OliveÀ La MarquiseMardi 24 janvier à 21h


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