Électro crash

Festival / Une nouvelle édition du Riddim Collision de Jarring Effects qui démarre fort avec la venue de Mike Ladd et qui continue pas mal du tout avec du hip-hop, du dub et de l'électro à gogo. Christophe Chabert


Alors que le label Jarring Effects a connu des jours meilleurs, le festival Riddim Collision affiche une belle santé. Joli succès en 2004, programmation alléchante en 2005, voilà de quoi rassurer sur la santé d'une association dont on ne dira jamais assez à quel point elle a servi de locomotive à toute la scène lyonnaise des musiques actuelles. Passons donc au menu des festivités, sachant que celui-ci démarre par un apéritif de luxe le 26 octobre. Une première soirée en amont qui est surtout l'occasion de raccrocher les wagons avec la tournée Lyon Calling lors de son étape à domicile. Pour rappeler la petite histoire : comme l'union fait la force, les sound systems du Peuple de l'Herbe et de Meï Teï Shô ainsi que le guitariste d'High Tone Aku Fen ont décidé de faire cause commune à travers l'Europe pour représenter le son made in Lyon. Jarring Effects les a donc plus que bien entourés pour l'occasion. Se joindra à la fête le collectif new-yorkais Spontane, dont le show mélangeant hip-hop, électro et rock est annoncé comme "psychédélique et novateur". C'est à peu près les mêmes ingrédients que l'on retrouve chez Mike Ladd, artiste à personnalités multiples qui, quand il se produit en son nom propre sur une scène, retourne les oreilles et la cervelle de ses auditeurs. Après la sortie de son dernier album, Nostalgialator, splendide auberge espagnole accueillant poésie rap, hymnes de stade, fulgurances électroniques et blues blanc, il avait fait une première escale lyonnaise à La Marquise. Débarqué avec un vrai groupe (basse, batterie, claviers, platines...) recruté en partie à Paris (où il vit depuis quelques années), il avait enflammé la Péniche en donnant un souffle nouveau à son répertoire protéiforme, puisqu'il s'est essayé à peu près à tout (même au R'n'B classe ou au gangsta rap !). C'est avec cette formation qu'il se produira le 26 octobre au Transbordeur : ça promet...Retour aux sources
Le reste du festival est à l'avenant de cette belle entrée en matière. Le mercredi 9 novembre, collaboration avec Écouter Voir à l'Épicerie Moderne de Feyzin pour un plateau danse et musique électronique, avec en ouverture une des premières sorties publiques de Broadway, étrange projet monté par des Stéphanois visant à créer des espaces mentaux abstraits par l'union de la musique (électronique) et des images (vidéos). Le 10, direction le Transbordeur pour fêter le 20e anniversaire des mythiques Young Gods : les Suisses pas rangés des machines industrielles y seront accompagnés par Picore, Binaire (des Marseillais qui font beaucoup de bruit avec des guiatres et des samplers), Kaly Live dub et Whit Weed. Le 11 au Rail Théâtre, hip-hop et breakbeats seront à l'honneur avec en point d'orgue la prestation du cinglé Kid 606. Enfin, final en forme d'apothéose le 12 au Transbordeur avec beaucoup de dub, puisque la soirée se terminera avec deux des plus beaux représentants du genre : Zenzile et High Tone, enfin sur une grande scène lyonnaise après la sortie de leur dernier album.


<< article précédent
To mix or not to mix