"On y a mis tout ce qu'on aime"
publié dans Musiques par Christophe Chabert le Mercredi 23 mars 2005
Interview / Le Peuple de l'herbe revient sur l'enregistrement de Cube.
Propos recueillis par CC
On a annoncé Cube comme étant votre album le plus hip-hop, mais il parait surtout le moins "festif"...Le Peuple de l'herbe : Le groupe a toujours eu une prédilection pour le hip-hop mais Cube est surtout très électro. Sur cet album, chaque membre du groupe a amené ses envies, et on a tenté ensuite de leur donner une forme en studio. Il y a toujours les petits samples détournés typiques du Peuple depuis le début, mais il y a d'autres influences, d'autres choses que nous n'avions pas encore exploré jusque-là.Comment s'est passé l'enregistrement ?Pour les disques précédents, quand on arrivait en studio, on avait déjà rodé la quasi-totalité des morceaux en live, il n'y avait plus qu'à les enregistrer... Ici, pour la première fois, on est arrivé avec presque rien, à part Gumzilla dont on avait déjà la base. Donc on s'est tous mis dans notre coin, on s'est proposé des choses et les morceaux sont nés comme ça. Ensuite, on a essayé de trouver une cohérence... Mais c'est ce qui donne au disque ce côté hétéroclite : on y trouve tout ce qu'on aime, le hip-hop, les génériques de séries télé, la musique électronique...Le fait d'avoir un studio "à vous" aux Subsistances a-t-il facilité cette créativité ?Il faut voir que quand on est entré dans le studio, il n'y avait que les murs. On a donc passé du temps à l'aménager, mais en gardant un côté bordel, vivant. On a pour ainsi dire essuyé les plâtres d'un nouveau matos que l'on ne maîtrisait pas forcément au départ.Comment avez-vous recruté les Puppetmastaz pour le morceau El Paso ?Ils étaient deux jours à Lyon pour un concert. On les a contactés, et ils connaissaient notre musique. C'était au moment où on enregistrait Cube, donc on leur a proposé de venir une journée en studio pour faire un titre avec nous. On leur a fait écouter un certain nombre d'instrumentaux, mais aucun ne leur convenait, ils ne savaient pas quoi en faire. Quand finalement ils ont entendu El Paso, ils ont commencé à improviser quelque chose, et ça s'est fait très vite ensuite.