Circus d'hiver


Musique / Deux ans après la sortie du grand Scorpio Rising, Richard Fearless et Tim Holmes, alias Death In Vegas ont tourné le dos à l'imparable recette qui a fait leur succès. Une mixture à base de featurings : Liam Gallagher, Iggy Pop, Paul Weller ou Bobby Gillespie. Satan's Circus, le dernier album sorti en octobre dernier, est un pur produit du duo, entièrement instrumental et fruit de leur propre label Drone Records. Définitivement expulsés de l'arène les influences féminines et les copains du star system : Death in Vegas s'est enfermé seul en studio pour un retour aux sources marqué par la volonté évidente d'imposer un style dépouillé et dopé au krautrock. Un cirque en forme d'hommage aux pères allemands de ce "rock choucroute" sur son versant électronique (Kraftwerk en tête), avec une reprise du thème de Trans Europe Express au début de Zugaga, deuxième titre et une des belles réussites de l'album. Theoria et praxis. De biens bonnes intentions mais le résultat sent la pop électro du grenier dont les distorsions temporelles oscillent entre le planant et le fatiguant, le très bon comme le très moyen, fortement déconseillée au réveil. Certains y voient déjà l'aboutissement d'un idéal pont entre passé et présent de l'électro rock, mais une maturité égale-t-elle un bon vieux Hands around my throat (disponible par ailleurs sur un best of de leurs jeunes années) ? Rien n'est moins sûr. Ne jetons pourtant pas la pierre à cet album qui saura peut-être révéler son vrai potentiel sur scène. Le duo made in England à la solide et méritée réputation live, investit le Ninkasi Kao le 9 mars pour une brève tournée française (deux dates, dont celle de Lyon). Dorotée AznarDeath in Vegas, au Ninkasi Kao mercredi 9 mars


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Santon de solitude