Une Biennale pour un leadership


Preview / L'histoire de la Biennale du Théâtre Jeune Public est intrinsèquement liée à celle de l'ancien Théâtre des Jeunes Années (TJA) qui l'a initiée en 1977. Quinze ans plus tard, la volonté est la même : provoquer une rencontre artistique internationale avec ceux qui souhaitent inventer un théâtre contemporain pour un public d'enfants. Lors de sa première édition, la manifestation rassemble quelque 6000 spectateurs pour une programmation de dix spectacles. Cette année, la biennale s'étend sur onze jours (du 31 mai au 10 juin), vise à la fois le public scolaire et le public du temps libre, les enfants et les adultes qui les accompagnent, soit plus de trente mille spectateurs attendus au total. Sur la forme, la biennale se déroule toujours dans l'ensemble des théâtres de la ville ; sur le fond, c'est une sélection de vingt spectacles français et étrangers, vitrine du brassage culturel, reflet de la volonté d'aller à la rencontre "d'autres manières de faire du théâtre pour les jeunes", de rendre compte de l'évolution du langage théâtral. La collaboration avec le Théâtre Nouvelle Génération (ancien TJA) n'est pas abandonnée et la dernière création de Nino D'Introna, son nouveau directeur, sera programmée, comme pour célébrer cette union. On pourra aussi y découvrir la dernière pièce de Maurice Yendt et de Michel Dieuaide, qui assurent la direction artistique du festival. La biennale se veut également lieu de réflexion ; cette année, le thème sera la réception du très jeune public. Et lieu de rencontre avec le marché international du théâtre, "fichier vivant" pour permettre aux compagnies de se créer un carnet d'adresses. "Nous avons préparé une biennale artistiquement forte sachant que le public est volatile, avec des spectacles pour le très jeune public qui relèvent du théâtre et non de l'animation", résume Michel Dieuaide. La politique de la direction artistique est claire : "il faut que Lyon garde son leadership au niveau européen en matière de théâtre jeune public". DA


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"Les enfants ne pardonnent pas"