Jeunes artistes et anciens toujours jeunes


Bonne surprise en septembre dernier : la 3e édition au MAC des "Rendez-vous" avec la jeune création contemporaine fut de très haute volée. De quoi nous réconcilier avec cet événement et donner envie de fureter parmi les jeunes talents. Ça tombe bien, car 2005 s'annonce aussi riche en expos de jeunes artistes... Le Réverbère ouvre ses "pépinières" à quatre photographes : Delphine Balley, François Deladerrière, Julien Guinand et Géraldine Lay. Des univers en couleur, inquiétants ou déjantés, et un ordre du regard revisité par quatre pairs d'yeux verts. Le Bleu du Ciel, qui cette année opère un virage résolu vers la photo contemporaine, présente également une expo collective réunissant trois photographes prometteurs : Julien Guinand, Marie Baronnet et Tatiana Milenkovic. Du côté des arts plastiques : facéties et humour n'empêcheront pas la profondeur avec Le Gentil Garçon à Métropolis ou les monochromes à gratter de Lilian Bourgeat au Centre d'art de St-Fons. Enfin, une exposition collective forte d'une quinzaine de jeunes artistes lyonnais marquera la première collaboration entre les Subsistances et l'Ecole des Beaux-Arts : événement symbolique puisque l'école déménagera prochainement aux Subs. Ce déferlement de jeunes artistes ne nous fera pas oublier les "anciens", notamment quelques artistes qui semblent n'avoir jamais vieilli... François Boisrond, issu de la Figuration Libre (avec Combas, Di Rosa...), présenté à l'IUFM, décidément grand défenseur de cette mouvance artistique. Le collectif Bazooka, "commando graphique" qui sévit à la fin des années 1970 avec force publications virulentes empruntant à l'esthétique BD, qu'on sera heureux de redécouvrir au Bal des Ardents. Enfin, Michel Jeannès à la Galerie Roger Tator, artiste adepte de la facétie, du jeu de mots et l'échange réel et fructueux avec ceux qu'on a tendance à exclure ou à oublier.JED


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