Kiss Kiss Bang Bang


Musique / Il y a deux ans, les Clermontois de Kissinmas avait loupé de peu le trio de tête d'une saison Dandelyon particulièrement dense. L'an dernier, ils ont échoué, d'une tête tout aussi courte, aux portes de la victoire au concours CQFD (troisième). Ce qui ne les a pas empêchés de squatter toutes les compiles estampillées «espoirs vibrants» (CQFD donc, mais aussi les compiles Imprévus ou Back to Clermont Ferrand de la Coopérative de Mai). On dit même que la capitale, d'habitude si réfractaire aux «petits groupes de province», pardon «de régions», leur a réservé un accueil enthousiaste (Batofar, Maroquinerie) et que leurs premières parties de notables du rock indé (We Are Scientists ou les complètement inéligibles El Presidente) ont dépoté sévère. De quoi se mettre la pression avec une tunique d'étoile montante parfois si lourde à porter qu'on se retrouve vite à faire du surplace. Mais les Kissinmas font avant tout du rock n'roll pour le plaisir de se dandiner sur scène (ce que leur chanteur fait très bien) et derrière leurs pseudos marrants, genre Cody Caribou ou Syd Sylvain, se cache un croisement entre le rock de Detroit (MC5, The Stooges) et James Brown bastonnant les membres de Pulp à la sortie d'une discothèque. Bref un mélange tout aussi savant qu'idiot de punk, de disco et d'électro au service des fourmis qui vivent dans nos jambes. Et si leur musique n'est pas encore taillée pour les stades (même s'ils ont rassemblé 3000 personnes l'an dernier sur la place de Jaude de Clermont), la configuration du groupe, avec pas moins de 7 membres, l'est. Ce qui nous amène à cette question : comment diable vont-ils faire pour entrer à 7 sur la scène du Citron sans que le public ne soit contraint de s'installer dans l'escalier ? Stéphane DuchêneTHE KISSINMASAu CitronVendredi 30 nov.


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