Ville de lumière

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L'édition 2007 de la Fête des Lumières est peut-être l'une des dernières occasions pour l'équipe municipale en place de fédérer les Lyonnais (et les autres) autour d'une manifestation de grande ampleur. Au regard de la programmation, on se rend compte que la prise de risque est assez mince (beaucoup d'artistes invités ont déjà participé aux éditions précédentes) et que la principale volonté semble de développer des projets dans tous les arrondissements de la ville. Ceux qui ont déjà vécu la Fête des Lumières le savent bien, l'enjeu n'est désormais plus d'attirer les visiteurs mais bien de gérer les 4 millions de personnes attendues sur l'ensemble de la manifestation. Plus question de proposer des spectacles de trente minutes sur la place des Terreaux et de mettre en péril la sécurité des badauds. Il s'agit désormais d'inciter les spectateurs à sortir de la presqu'île et à emprunter les différents parcours lumineux qui ont été pensés pour eux. Pour cela, des «stewards» affublés d'un ballon seront mobilisés afin d'accueillir et de diriger les visiteurs vers les 70 rendez-vous lumineux. De nouveaux sites seront testés cette année : les terrasses de la Guillotière évidemment, grande fierté de la municipalité Collomb, mais également le Jardin des Plantes, le quartier Croix-Paquet ou la Place de la République qui n'avaient jamais été exploités jusqu'alors. Enfin, dans un soucis d'information toujours, vingt panneaux de trois mètres de haut et aux allures de radiographies ont été installés afin de permettre d'associer l'œuvre à son concepteur.Tradition oblige
En théorie, tous les ingrédients sont réunis pour éclairer les visiteurs et faciliter leur circulation dans la ville. Mais c'était sans compter sur les traditions locales. Si la coutume des lumignons éclairés sur les rebords de fenêtres s'essouffle, celle de la grève des Transports en commun lyonnais (TCL) pendant la Fête est bien tenace. En 2006, aucun métro n'avait circulé le 9 décembre. Cette année, pour se rattraper, les métros devaient circuler gratuitement et toute la nuit, le 8 décembre. Mais les syndicats Unsa, FO et CFTC des TCL ont déposé un préavis de grève vendredi dernier, reconductible pour la période du 6 au 9 décembre, qui est encore en négociation pour l'instant. Il ne reste donc qu'à attendre pour voir si faire bouger les Lyonnais est vraiment une mission impossible.Fête des Lumières 2007

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