Lagrène et le mulet


Jazz & World / On ne va pas vous mentir, cette rentrée jazz et musiques du monde ressemble plus à un vieux gruyère qu'à une fraîche tomme de Savoie. On s'explique : en attente de la programmation des festivals phares du genre (près de nous, la troisième édition D'un monde à l'autre à l'Auditorium ; plus loin, le nouveau Jazz à Vienne), les événements ne courent pas les rues. Ou alors il s'agit de choses pas forcément avouables dans ces colonnes à la dignité sans faille. Trois noms sont toutefois à retenir : d'abord, celui de Bireli Lagrène, guitariste et star du jazz manouche, marchant sans faiblir dans les pas de son maître Django Reinhardt. Avec Roby Lakatos, il viendra le 27 mars à la Bourse du travail rendre un hommage officiel au fameux Django. Ca sera autre chose que le fils Dutronc, soyez-en sûrs. On parlait D'un monde à l'autre à l'instant, et il se trouve que l'infatigable Dee Dee Bridgewater y était une des invitées d'honneur l'an passé pour son projet malien, vaste recherche de ses racines musicales. Un projet qu'elle continue à tourner dans toute la France, avec un arrêt le 25 mars au Théâtre de Villefranche-sur-Saône. Enfin, dernier nom à retenir dans ce très bref panorama d'un horizon il est vrai dégagé, la venue à l'Espace Albert Camus le 31 janvier du mythique Antonio Placer. Nous, comme ça, on nous aurait demandé quelle musique il fait, Antonio Placer, on aurait dit «Ben, du flamenco, nigaud !». Mais en consultant sa bio officielle, on apprend qu'il fait aussi du fado, du tango, de la musique celte, de la salsa, du jazz, de la musique classique, du hip-hop, du reggae et de la techno. Mais personne ne nous dit si ce chanteur à la voix inoubliable fait aussi les crèpes et la vaisselle. CC


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