On ne sait ce qui est le plus pathétique dans Sans plus attendre (The Bucket list, en Anglais dans le texte) : que des acteurs immenses comme Nicholson et Freeman en soient réduits, jeunisme hollywoodien oblige, à jouer les vieux cancéreux dans un mélo marketé au point d'en devenir un bidon de lessive prêt à diffuser sur Vivolta ? Qu'un cinéaste autrefois inspiré (Spinal Tap, Quand Harry rencontre Sally) signe une mise en scène pantouflarde et télévisuelle au service d'un carpe diem passablement éculé ?
Qu'on essaye de nous faire rire en montrant un homme qui vomit pendant sa chimiothérapie ? Que le scénario soit manipulateur au point de faire parler les morts ?
Ou qu'une fois de plus, on nous resserve l'antienne bien judéo-chrétienne du «qu'importe qu'on ait eu une vie pourrie, l'important est d'avoir une belle mort» ? On ne sait pas, vraiment, mais c'est effectivement assez pathétique. CC