Soap

de Pernille Fischer Christensen (Danemark, 1h44) avec Trine Dyrholm, David Dencik, Frank Thiel…


L'idée de départ de ce premier film d'une jeune réalisatrice danoise est assez gonflée : raconter à la manière d'un soap opera à épisodes, avec résumé et questions en suspens avant chaque chapitre, l'histoire d'une trentenaire libérée qui, après avoir rompu avec son fiancé, fraternise (et plus si affinités) avec le travesti qui vit en dessous de chez elle. Les codes de la telenovela venant investir un environnement sous influence Fassbinder, François Ozon l'avait tenté avec Gouttes d'eau sur pierres brûlantes, et Almodovar ne faisait que ça dans ses premières œuvres. Le problème de Soap, c'est sa tiédeur absolue, sa retenue constante, sa façon de marcher sur des œufs, sur le fond comme sur la forme, tuant l'audace de son concept. Le film vise la justesse et une certaine vérité humaine, qu'il obtient par l'implication de ses deux interprètes, mais manque quand même vraiment d'ambition pour marquer durablement l'esprit du spectateur.CC


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