48 heures par jour

de Catherine Castel (Fr, 1h29) avec Antoine de Caunes, Aure Atika, Victoria Abril…


Face à ce film anodin et médiocre, grande est la tentation de ressortir nos rengaines habituelles sur le délabrement de la comédie française. Mais, fin de saison oblige, la lassitude est trop forte. À la limite, relisez notre papier sur Tu peux garder un secret, dont 48 heures par jour est une version moins agressivement commerciale et misogyne. On y retrouve les mêmes travers : des mots d'auteurs lourds comme du plomb surlignés par le jeu «comédie» des acteurs, une vision désespérante du monde du travail où tout le monde est débordé mais où personne ne travaille jamais à l'écran, une empathie voulue mais introuvable pour les problèmes des gens riches, une relecture à peine dépoussiérée des clichés du vaudeville.

Osons donc ici un sepuku critique : ce cinéma-là existe depuis des lustres, il a connu, selon les acteurs et les auteurs qui l'ont alimenté, des hauts (diard) et des bas (en ce moment…), mais surtout, il se contrefout de notre avis de spectateur. Autant dire qu'il n'est pas impossible qu'à l'avenir, on le laisse macérer dans son jus…CC


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Sparrow