Duato l'esthète


Pour clore sa programmation danse, le festival de Fourvière invite le célèbre chorégraphe espagnol Nacho Duato, né à Valence en 1957. Souvent usitée (et parfois à tort pour des chorégraphes comme Kylian ou Forsythe qui évoluent aujourd'hui vers d'autres formes), l'étiquette «néoclassique» semble lui aller comme chausson au pied. Formé à l'Ecole Mudra de Béjart, danseur puis chorégraphe à partir de 1983 pour le Nederlands Dans Theatre, Nacho Duato a pris la tête de la Compania Nacional de Danza en 1990. Sa danse pourrait être résumée par ces quelques qualificatifs : élégance, lyrisme, esthétisme, fluidité, musicalité. Son dernier passage à Lyon, lors de la Biennale de la danse 2006, nous avait laissé un piètre souvenir : le chorégraphe livrant une pièce potache et illustrative sur des musiques de Bach (Multiplicité. Formes de silence et de vide). Mais la star espagnole est capable de faire mieux, d'éblouir voire d'émouvoir, et l'on espère beaucoup de son retour à Fourvière. Il y présente, les 21 et 22 juillet, deux pièces anciennes (Por vos muero sur des musiques baroques espagnols et Gnawa) et, cerise sur le gâteau, une première mondiale : Domine Nostra sur la partition du compositeur contemporain Gorecki, hommage à l'éternel féminin…


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Balade nocturne