Echochrome (SCE / Sony)

Disponible exclusivement sur Sony PSP


La PSP, console nomade de chez Sony, semble faire évoluer ses habitudes de gaming. Si la spécialité de l'engin était jusqu'à présent de transposer fidèlement les meilleurs jeux de la Playstation 2, portage souvent balourd et dispendieux, elle rattrape son retard sur la Nintendo DS à grand renfort de jeux conceptuels, aux univers étranges et au maniement tordu. Echochrome est un sorte d'hommage transi à l'univers graphique du peintre néerlandais M.C. Escher, artiste qui s'amusait dans ses œuvres avec la notion de perception. L'endroit ? L'envers ? Va savoir. Le but de ce jeu est de guider Echochrome, personnage con comme un manchot, dans les méandres de labyrinthe en 3D. Petit hic : l'ami Echo avance inexorablement. Il grimpe de lui-même les marches, fait automatiquement marche arrière après s'être cogné dans un mur et tombe dans le vide si on ne lui prouve pas que c'est mauvais pour la santé. Le joueur ne contrôle pas l'ahuri anti-héros, mais son univers. C'est en faisant bouger les labyrinthes à 360°C qu'il trouve la sortie. Étonnant, non ? Plutôt irrésistible. Echochrome dispose malheureusement d'une durée de vie assez limitée (il n'y a que cent labyrinthes différents). L'interface en fil de fer est austère aux premiers abords et l'ambiance graphique faiblarde mais aussitôt contrebalancée par une difficulté croissante, les méandres devenant progressivement plus tordus que jamais et le temps imparti pour les achever de plus en plus court. Le parfait jeu pour se griller quelques neurones.
AA


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